Dégâts de gel en colza Situation préoccupante sur la Lorraine, les Barrois de Bourgogne et de Champagne-Ardenne
Le Cetiom Nord-Est prévient d'une situation qui se dégrade en colza en bilan de la vague de froid de février. Plusieurs cas de figure sont observés sur des colzas n'ayant pas encore redémarré. L'institut prévient cependant que le retournement d'une parcelle de colza est rarement rentable.
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Dans sa lettre d’informations régionales du 20 mars, le Cetiom Nord-est fait état d’une situation de plus en plus préoccupante des parcelles de colza, conséquence de la vague de froid de février. « Jusqu’à récemment, le colza semblait avoir relativement bien supporté les températures extrêmement froides de la première quinzaine de février, comparativement aux céréales, confie Laurent Ruck de l’institut. Toutefois, depuis une dizaine de jours, la situation se dégrade sur les Barrois, voire sur certaines parcelles d’autres secteurs. » Le vent et les gelées matinales ont accentué le phénomène, de même la présence de galeries suite à des attaques d’insectes notamment larves de charançon du bourgeon terminal ou de grosses altises.
Plusieurs cas de figures
« Si des colzas sont à ce jour clairement gelés, l’incertitude demeure pour des colzas, ayant souffert du gel, pas encore repartis », précise le communiqué. Les conditions séchantes de la semaine dernière n’ont pas favorisé cette reprise de végétation sur des colzas handicapés. Plusieurs cas de figures ont pu être observés avant la pluie de dimanche. Le colza n’est pas viable dans toutes les situations. Voir dans l’Oléomail, les photos des différentes observations. « Et sur des parcelles ayant redémarré, nous observons des boutons qui se dessèchent dès leur sortie. Les fortes amplitudes thermiques (gelées le matin et 18-20°C l’après-midi) sont responsables de ces avortements. »
Le gel : une porte d’entrée à des parasites de faiblesse
Sur plusieurs pieds de colza, des isolements ont été pratiqués afin d’identifier éventuellement des champignons. C'est ainsi que du phoma et du botrytis ont pu être identifiés. Le phoma apparaît sous deux origines. « Leptosphaeria maculans (phoma classique), responsable de nécroses, était présent dès cet automne. Leptosphaeria biglobosa, parasite de faiblesse, a pu s’introduire dans la plante suite aux dégâts de gel. Ses attaques peuvent évoluer en pieds secs. »
L’élongation automnale accentue les dégâts de gel
Même si ces dégâts peuvent être observés sur des colzas n’ayant pas subi d’élongation automnale, les dégâts sont plus régulièrement observés sur des colzas allongés. « Comme dans les parcelles agriculteurs, cette semaine, nous avons commencé à voir en fonction des variétés des différences de comportement vis-à-vis du gel. »
Enfin, « même si des parcelles semblent fortement touchées, le retournement d’une parcelle de colza est rarement rentable », précise Laurent Ruck. « 5 pieds/m² peuvent suffire pour assurer un rendement. » Au-delà de l’investissement déjà réalisé et du produit que peut générer un colza même avec un potentiel dégradé, le choix d’une culture de remplacement peut de toute façon être limité par le programme herbicide appliqué à l’automne.
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